fbpx

Les principales gammes à connaître en musique

En musique on entend souvent parler de gamme ! Gamme majeure, gamme mineure, mode majeur, mode mineur, etc… Tout le monde a déjà entendu ce terme de solfège n’est-ce pas ? Hé oui car il s’agit d’un élément clé de la musique en général.

Nous allons donc voir tout ce qui se cache derrière ce nom afin de mieux comprendre la théorie musicale. Ce qui (et on ne le répètera jamais assez) est indispensable pour progresser plus rapidement au piano, à la guitare… ou sur votre instrument quel qu’il soit !

Il faut savoir que les gammes constituent en quelque sorte le vocabulaire des musiciens. Au lieu d’utiliser des mots pour parler en français, vous pouvez retenir que les instrumentistes utilisent les notes des gammes pour créer de véritables phrases mélodiques. Qu’il s’agisse de composition ou bien d’improvisation sur des chansons par exemple.

De plus, les gammes sont très fortement liées à la notion de tonalité. Ô combien importante à assimiler lorsque l’on veut se débrouiller en harmonie et pouvoir briller de mille feux lors de vos (futures) improvisations endiablées sur des suites d’accords !

Notez que avant de plonger dans cette leçon, je vous recommande d’avoir lu ou regardé la vidéo du cours sur les intervalles. Effectivement avant de parler de gamme, mieux vaut déjà comprendre les petits éléments qui vont venir composer celles-ci, à savoir les fameux intervalles !

Vous pourrez retrouver à la fin de cet article, un dictionnaire des gammes les plus utilisées !

Définition d’une gamme en musique

Une gamme c’est la succession de plusieurs notes conjointes (notes qui se situent côté-à-côte). On peut tout de suite en définir 2 types.

Gamme diatonique

Diatonique veut dire « qui s’enchaîne par tons et demi-tons ».

Une gamme diatonique c’est la succession de sept notes conjointes (notes qui se situent côte à côte) plus une, qui est la reprise de la première à l’octave supérieure.

La plus connue étant : Do – Ré – Mi – Fa – Sol – La – Si – Do.

On compte donc bien sept notes distinctes, plus une (ici Do) qui est la répétition de la première.
Ça c’est ce qu’on appelle une gamme diatonique. Ce qui veut dire que les notes de la gamme s’enchaînent forcément par une alternance de tons et demi-tons.

On parle également d’échelle musicale lorsque les notes dépassent l’étendue d’une octave. Théoriquement on doit donc penser le mot « gamme » dans l’ambitus (c’est à dire le registre) d’une octave. Mais tout le monde parle de gamme et non d’échelle en fait, donc ce point reste très théorique…

Dans l’enseignement classique, on dit que les notes qui composent une gamme s’appellent des degrés (nombres écrits en chiffres romains).

Dans notre exemple précédent, Do est le premier degré, Ré le deuxième, Mi le troisième, etc… jusqu’à Si qui est le septième et dernier degré.

Ce qui donne lieu aux différentes appellations que voici (avec un exemple sur la gamme diatonique de Do) :

  1. I = Tonique (Do)
  2. II = Sus-tonique (Ré)
  3. III = Mediante (Mi)
  4. IV = Sous-dominante (Fa)
  5. V = Dominante (Sol)
  6. VI = Sus-dominante (La)
  7. VII = Sensible (Si)

Rassurez-vous, pour jouer du piano et vous faire plaisir, vous n’avez pas besoin d’apprendre par cœur tous ces noms qui peuvent vous sembler un peu barbares… Mais si vous pouvez, essayez de comprendre et de retenir au moins les termes de tonique (I), dominante (V) et sensible (VII) qui reviennent fréquemment en musique.

Voici la gamme diatonique (ascendante) de Do sur une partition :

 

Vous voyez, la gamme Do – Ré – Mi – Fa – Sol – La – Si – Do est construite de cette manière :

Ton – ton – 1/2 ton – ton – ton – ton – 1/2 ton.

Il s’agit donc bien d’une alternance entre des tons et des demi-tons. Ce qui fait opposition à la gamme…chromatique !

Gamme chromatique

La gamme chromatique elle, n’est composée que de demi-tons. Et comme il y a au total 12 notes différentes en musique occidentale (7 touches blanches et 5 touches noires), une gamme chromatique est de base constituée de 12 notes.

 

On peut construire une gamme chromatique en partant de n’importe quelle note. Il suffira de monter tous les demi-tons jusqu’à retrouver la note de départ. Donc théoriquement il existe 12 gammes chromatiques différentes ! Mais en même temps comme ces 12 gammes partagent exactement les mêmes notes, on peut simplifier le tout en disant qu’il n’en existe en fait qu’une seule.

Ce qui n’est pas le cas des gammes diatoniques et c’est pour ça qu’elles sont plus riches en terme de possibilités. Comme on est pas obligé de se restreindre à une succession de demi-tons, les combinaisons sont bien plus variées !

On va donc laisser un peu de côté la gamme chromatique et voir plus en détail les principales gammes diatoniques que vous devez connaître !

Le mode majeur

Contrairement au mode mineur (que nous verrons juste après), il n’existe qu’une seule gamme dans le mode majeur.

La gamme majeur

Parlons tout d’abord de la gamme diatonique majeure, qui vous est probablement déjà familière…

Mais si ! C’est ce qu’il se passe quand vous jouez Do – Ré – Mi – Fa – Sol – La – Si – Do.

Car ces sept notes forment un ensemble qui est ordonné de manière spécifique. Ou plus simplement, les tons et demi-tons s’enchaînent dans un ordre bien  établi.

Et voici comment :

 

Ça c’est le schéma que vous devez retenir pour la construction de n’importe quelle gamme majeure !

Pour le mémoriser facilement, je vous conseille de retenir la petite formule : « 2 et 3 et » (les « et » symbolisant les demi-tons).

 

Une fois que vous l’avez bien en tête, prenez une note au hasard et essayez de retrouver la gamme majeure qui lui correspond.

 

Par exemple sur La, cela donnerait :

 

Amusez-vous également à reconnaître le mode majeur à l’oreille. Car qui dit gamme, dit forcément « couleur ». Et l’idéal est de pouvoir reconnaître de manière auditive la couleur spécifique de chaque gamme.

 

Pour vous entraînez, commencez par mémoriser la sonorité de la tonalité majeure de Do (le chant peut vous aider). Et ensuite choisissez à nouveau une note de départ en essayant de retrouver les notes de la gamme majeure associée.

 

Remarque : C’est pour ça que les morceaux faciles pour débutant utilisent généralement la tonalité de Do majeur, ce qui permet de n’utiliser que les touches blanches. Quand on joue un morceau un morceau qui est dans la tonalité de Do majeur, on doit donc s’attendre à jouer principalement les notes de la gamme de Do majeur.

 

Et vous remarquez donc que lorsqu’on connaît la tonalité d’un morceau ainsi que la gamme qui lui est associée, on peut lire bien plus rapidement la musique puisqu’en théorie on sait (à peu près) à l’avance les notes qui vont être utilisées. Et c’est la ou la pratique musicale devient encore plus intéressante ! Parce qu’on ne se contente plus de lire notre partition On comprend ce qu’il se passe !

 

Le mode mineur

On passe maintenant aux gammes diatoniques mineures !

Le mode mineur comprend 3 principales gammes qui coexistent et qui ont chacune une couleur spécifique.

 

La gamme mineure naturelle

 

Celle-ci est construite sur le schéma suivant :

 

C’est ce qu’il se passe notamment quand on joue à nouveau les touches blanches, mais cette fois en partant de La.

 

Et puisque celle-ci possède les mêmes notes que la gamme de Do majeur (toutes les touches blanches), on dit que ces deux gammes sont relatives l’une de l’autre.

La relative de Do majeur c’est La mineure naturelle et la relative de La mineure naturelle c’est Do majeur !

(On reparlera des gammes et des tonalités relatives dans la leçon sur la tonalité car cela tient une place importante).

 

La gamme mineure mélodique

 

Qui est construite selon l’enchaînement suivant :

 

Toujours en partant de La par exemple, cela nous donne :

 

On remarque que ce sont les degrés VI et VII qui ont été augmentés d’un demi-ton.

Si vous jouez cette gamme vous remarquerez qu’elle sonne déjà un peu plus « mineure » du fait de l’apparition du demi-ton qui a été crée entre la sensible (VII) et la tonique (I).

La gamme mineure harmonique

 

Et enfin la gamme mineure harmonique est l’ensemble de notes qui répond à cette structure :

 

Ce sont à nouveau les degrés VI et VII qui ont été modifiés (par rapport à la mineure naturelle). Encore une fois on retrouve un demi-ton entre la sensible (VII) et la tonique (I), ce qui donne un caractère plus « tendu ».

 

Jouez cette gamme sur votre instrument. Que remarquez-vous ? Quelle impression ça vous fait ? Elle sonne… orientale n’est-ce pas ?

Effectivement c’est l’alternance  » 1/2 ton -1 ton et demi – 1/2 ton » qui procure cette sensation. Si vous voulez vous amuser à improviser une petite musique orientale, servez-vous de cette gamme !

 

Evidemment elle n’est pas utilisée exclusivement dans ce style de musique, elle est très largement utilisé dans l’histoire de la musique occidentale depuis plusieurs siècles !

 

Remarque : Au final quel est la différence fondamentale entre le mode majeur et le mode mineur ?

Hé bien c’est la tierce ! Qui est (pour rappel) le troisième degré (III) en partant de la tonique (I).

Tout comme dans un accord, c’est la tierce qui donne son caractère majeure ou mineure à une gamme.

Les gammes pentatoniques

Comme leur nom l’indique, les gammes pentatoniques ne comportent que cinq notes. Ce qui leur donne une couleur différentes des gammes à sept notes. Un peu plus « aérée » peut-être…

Elles sont très utilisées dans la musique blues et le jazz mais aussi dans la musique classique impressioniste comme chez Debussy ou Ravel (pour ne citer qu’eux…).

 

Comme pour le reste, il existe deux gammes pentatoniques.

La gamme pentatonique majeur

 

Seul les degrés I – II – III – V – VI sont conservés :

 

La gamme pentatonique mineure

 

Ici seul les degrés I – IIIb – IV – V – VIIb sont conservés :

 

La gamme blues

 

Celle-ci est un dérivée de la gamme pentatonique mineure. On va juste venir y rajouter la blue note qui est en fait la quarte augmentée (ou la quinte diminuée ce qui revient au même). Ce qui nous donne donc une gamme composée de six notes :

La gamme diminuée

Là on commence à rentrer dans les gammes qui sont un peu moins utilisées. C’est du au fait qu’elles sont plus complexes à bien placer dans un enchaînement harmonique, surtout pour les débutants !

 

Celle-ci a pour particularité d’enchaîner la combinaison demi-ton / ton :

 

 

Vu la disposition des notes, on en déduit qu’il n’existe que 3 gammes diminuée.

 

Sur Do :

 

Do dièse

 

Et Ré ;

 

 

 

 

Si on part de Mi bémol, on s’aperçoit qu’on retombe en fait sur la gamme qui utilise les mêmes notes de celle de Do…

 

Comme son nom l’indique, cette gamme doit se jouer par-dessus un accord diminué.

La gamme unitonique

Là encore le nom parle de lui-même. Il s’agit d’un enchaînement de six notes, avec à chaque fois un écart de 1 ton entre chacun de ces notes.

 

Essayez de la jouer en partant de Do. Vous constaterez tout de suite sa sonorité caractéristique…

Elle a en elle quelque chose de très évasif et d’un peu brumeux. Il en résulte que ce n’est pas la gamme la plus facile à utiliser. Pourtant Claude Debussy l’utilise allègrement dans plusieurs de ses oeuvres !

Remarque : C’est aussi la gamme qui est utilisé dans les dessin animés lorsque qu’on voit un personnage qui se met à rêver !

Comme pour la gamme diminuée, elle a un nombre de transposition limitée (2).

En partant de Do :

 

Et en partant de Do dièse :

 

Dictionnaire des gammes principales

Voici  l’ensemble des gammes expliquées dans ce tuto, sous forme de dictionnaire !

Les points violets que vous verrez représentent le pouce à la main droite.
Vous verrez également un point bleu sur le dictionnaire des gammes pentatoniques mineures, qui représente en fait la blue note !

Je vous encourage à télécharger et pratiquer ces gammes régulièrement ! Petit à petit bien sur…

Comment utiliser les gammes ?

Evidemment il ne suffit pat de lire un article ou une leçon comme celle-ci pour pouvoir improviser comme un dieu sur son instrument…

Pour y parvenir il faut faire des petits exercices adaptés à votre niveau, en commençant par travailler les « premières gammes » comme la majeur et les trois mineures. Si vous arrivez déjà à improviser des enchainements d’accords simples avec ces quatre gammes-là ce sera déjà très bien et vous pourrez être fier de vous !

Pour ma part je ne peux que vous conseiller d’apprendre toutes ces gammes (les 4) par coeur. car pour pouvoir improviser facilement il ne faut plus se poser de question. En impro on a pas trop le temps de réfléchir…

Et tout ça nous le verrons dans un prochain tuto !

Un autre petit tuto ? 😋

15 Commentaires
  1. Aleya romaric

    J’aimerais svp me procurer ses accords pour mieux évoluer au piano

    Réponse
    • Joaquim

      Bonjour Aleya,

      Vous souhaitez apprendre les accords ou bien les gammes ?

      Bien à vous,
      Joaquim

      Réponse
  2. Jojo

    J’adore vraiment

    Réponse
    • Joaquim

      Merci!

      Réponse
  3. Jojo

    J’aime

    Réponse
    • Joaquim

      Super !

      Réponse
  4. STAMAR Berger

    Merci beaucoup

    Réponse
  5. zibulon

    Coucou,

    je trouve ton article ultra bien expliqué ,merci de l’avoir écrit et publié.
    Aussi je me demandais si tu savais peut-etre me recommander un bon livre de théorie – qui expliquerai par exemple pourquoi on parle de sensible, de dominante ou de médiante . ( je pourrais faire des recherches à foison sur nternet mais c’est vrai que ce serait plus chouette de trouver un bno bouquin qui contientn toute les bonnes info, aussi avec tout ce que tu sais je me suis dit que peut etre que tu en aurait un à me recommander. )
    Merci

    Réponse
  6. Jean

    Je veux le pdf de ce cours

    Réponse
  7. Saadia

    Très bien.

    Réponse
  8. Jake

    Excellent exposé sur les gammes. I

    Réponse
  9. BALOU

    Well

    Réponse
  10. Vige' jezn

    Très bon tito

    Réponse
    • Joaquim

      Merci !!

      Réponse
Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.