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Comprendre la Tonalité en musique

Vous avez certainement déjà entendu que les morceaux pouvaient être en « do majeur », « en sol mineur », ou encore « en Si bémol majeur ». C’est ce qu’on appelle la tonalité.

Savoir ce que c’est que la tonalité en musique est l’une des choses les plus utiles que vous puissiez acquérir. Si vous connaissez bien vos tonalités, vous pourrez improviser et déchiffrer une partition beaucoup plus facilement puisque vous serez capable de comprendre ce que vous jouez au piano!

Pourquoi est-ce que certains enchaînements de notes nous plaisent, alors que d’autres nous déplaisent ? C’est précisément ce qu’on va voir dans cette article.

Définition d’une tonalité en musique

Ce que vous devez retenir en premier lieu c’est qu’une tonalité est définie par sa gamme. Donc pour bien comprendre ce dont on va parler, il faut absolument savoir ce que c’est que les gammes et surtout comment elles sont construites. Alors si vous avez encore quelques lacunes concernant ce sujet, je vous renvoie vers la vidéo où j’explique le fonctionnement des gammes en musique, où je parle en détail de toutes les gammes les plus utilisées.

Exemple en Do majeur

Si je prends comme exemple la gamme de do majeur, ça nous donne les notes :

Do – ré – mi – fa – sol – la – si.

Comme on l’a vu dans la vidéo sur les gammes, on peut donc enchainer dans n’importe quelle ordre toutes ces notes pour construire des mélodies, ça sonnera toujours bien.

Mais évidemment pour jouer un morceau il nous faut aussi une harmonie, c’est-à-dire plusieurs accords qui s’enchaînent, dans le but d’accompagner la mélodie.

Je vais donc me servir de ces 7 notes pour construire les 7 accords correspondants à la tonalité de Do majeur. On va harmoniser la gamme.

On commence sur do, et on saute une note sur deux dans la gamme pour trouver les autres notes. Puisque c’est comme ça qu’on construit un accord.

Ce qui nous donne donc :

  • Do majeur
  • Ré mineur
  • Mi mineur
  • Fa majeur
  • Sol majeur
  • La mineur
  • et Si qui n’est ni majeur ni mineur mais diminué !

C’est un autre type d’accord qui est composé de deux tierces mineures, c’est à dire un ton et demi, et un autre ton et demi. Cet accord diminué est naturellement présent dans toutes les tonalités majeures au niveau du 7ème degré. D’où l’utilité de bien connaître aussi tous les types d’accords, mais ça, ça fera l’objet d’une autre vidéo !

Vous voyez je n’utilise QUE les notes de la gamme pour trouver les accords qui font partie de ma tonalité de Do majeur. Attention donc à ne pas tomber dans le piège suivant : Ce n’est pas parce qu’on est en Do majeur qu’il faut jouer do majeur, ré majeur, mi majeur, etc…

La tonalité à beau être majeure, tous les accords qui s’y trouvent ne sont pas majeur.

On voit bien que l’accord de Ré majeur par exemple, n’a rien à faire ici puisqu’ici le fa# ne fait pas partie de la gamme de do majeur.

On obtient donc 7 accords qui définissent la tonalité de Do majeur. Et évidemment ces 7 accords vont très bien ensemble puisqu’ils font partie de la même tonalité (exemple dans la vidéo).

La tonalité majeure

Exemple en la majeur

Prenons par exemple la gamme de La majeur.

Si vous connaissez cette gamme vous savez qu’elle comporte trois dièses, placés sur fa, do et sol.

On a donc :

La – si – do# – ré – mi – fa# – sol#.

Et comme avant, pour trouver les 7 accords de cette tonalité, je construis un accord à partir de chaque note de la gamme, en me servant bien sûr EXCLUSIVEMENT des notes de la gamme.

Autrement dit, je prends chaque note de la gamme et je saute une note sur deux à chaque fois.

Ce qui nous donne :

  • La majeur
  • Si mineur
  • Do# mineur
  • Ré majeur
  • Mi majeur
  • Fa# mineur
  • Sol# diminué.

Vous remarquez peut-être que comme avant en Do majeur, et comme pour toutes les tonalités majeures d’ailleurs, on retrouve la même DISPOSITION des natures d’accords, c’est-à-dire majeur / mineur / mineur / majeur / majeur / mineur / diminué.

Ce qui est normal puisqu’en fait on part toujours d’une gamme majeure qui est toujours construite de la même manière. C’est simplement la première note qui change et qui vient tout décaler. C’est ce qu’on appelle d’ailleurs la transposition.

Et voilà, il suffit de se balader un peu avec ces nouveaux accords et improviser une petite mélodie avec son accompagnement !

Comme il y a douze notes de musique différentes, ça veut dire qu’il existe aussi douze tonalités majeures différentes. On pourrait faire ça encore 10 fois sur les 10 autres tonalités qu’on n’a pas exploré.

Mais plutôt que d’explorer toutes les gammes majeures, (ce qui serait un peu long) on va plutôt se pencher cette fois sûr les tonalités mineures. Et je vous rassure tout de suite, si vous avez compris que tout part d’une gamme, il suffit d’adapter maintenant tout notre raisonnement en partant non plus d’une gamme majeure, mais d’une gamme mineure.

La tonalité mineure

Exemple en La mineur

Prenons la gamme mineure la plus simple, c’est-à-dire celle qui comporte le moins d’altérations. Il s’agit de la gamme de La mineur :

La – si – do – ré – mi – fa – sol#

Alors ça c’est la gamme de La mineure harmonique pour être précis. On peut prendre n’importe laquelle des trois gammes mineures qui existe. Et ici j’ai choisi au hasard la gamme mineure harmonique.

Encore une fois je vous renvoie vers la vidéo des gammes pour bien comprendre ce dont on va parler !

Donc même principe, on construit nos sept accords :

  • La mineur
  • Si diminué

Et puis ensuite le Do, normalement il devrait être augmenté à cause du Sol# qui est dans la gamme de La mineur harmonique, mais ça ne sonne pas super bien… Alors on va plutôt emprunter le sol bécarre de la gamme de la mineur naturelle, histoire d’avoir un Do majeur, qui sonnera un peu mieux.

Comme il existe trois gammes mineures différentes, on a tout à fait le droit de choisir les notes qu’on préfère parmi toutes ces gammes et de composer nos accords en fonction.

Donc après le Do majeur, on continue avec Ré mineur, Mi majeur, Fa majeur, et enfin Sol# diminué.

Ce qui nous donne au total :

  • La mineur
  • Si diminué
  • Do majeur
  • Ré mineur
  • Mi majeur
  • Fa majeur
  • Sol# diminué

Et voilà, de la même manière que dans une tonalité majeure, il suffit de choisir quelques accords que l’on pourra accompagner avec une petite mélodie improvisée !

Exemple en Si mineur

Allez très rapidement un tout dernier exemple pour bien comprendre les tonalités mineures :

Partons de la gamme de Si mineur. On a donc les notes suivantes :

Si – do# – ré – mi – fa# – sol – la#

Ce qui nous donne les accords suivants :

  • Si mineur
  • Do# diminué
  • Ré majeur
  • Mi mineur
  • Fa# majeur
  • Sol majeur
  • La # diminué

À nouveau, pour composer mon accord du 3ème degré, j’emprunte le La bécarre de la gamme de Si mineur naturelle pour obtenir un Ré Majeur, et non un Ré augmenté.

Vous voyez que comme dans le mode majeur, on peut construire une tonalités sur les douze notes de musique qui existe.
Et donc si on fait le total, 12 tonalités majeures plus 12 tonalités mineures ça fait en tout 24 tonalités pour créer de la musique !

Conclusion

Vous voyez, le fait de connaître vos tonalités vous permettra d’éviter les fausses notes lorsque vous voudrez improviser par exemple ! Puisque la tonalité définit un ensemble de notes qui vont bien les unes avec les autres donc à partir du moment où vous respectez ce principe, tout ce que vous jouerez sonnera bien !

Et qui dit connaître ses tonalités, dit en fait connaître ses gammes. Puisque comme je l’ai dit avant, une tonalité est définie par sa gamme. Mais connaître aussi les accords qu’on peut tirer de ces gammes, pour pouvoir accompagner une mélodie.

Tout ça, ça fait beaucoup de choses à connaître par cœur et surtout à automatiser après sur le clavier. Ce que je vous conseille dans un premier temps, c’est d’essayer de trouver la tonalité des morceaux que vous aimez jouer. Et c’est justement ce que je vous propose de faire dans le tuto pour trouver la tonalité d’un morceau !

Un autre petit tuto ? 😋

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